Des températures en hausse

L’heure est à l’état d’urgence climatique, mais nous pouvons encore agir.

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Les mesures de confinement prises partout dans le monde cette année en raison de la COVID-19 ont laissé entrevoir une lueur d’espoir pour notre planète en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Elles n’auront cependant pas suffi pour empêcher les émissions de CO2 d’atteindre des niveaux records.

Rien de surprenant pourtant, puisque l’année 2020 a connu les pires conditions météorologiques jamais enregistrées. Les cyclones et typhons dévastateurs en Asie du Sud-Est, les feux de forêt ravageurs en Australie et en Californie, et les violentes inondations en Afrique centrale sont venus s’ajouter à la longue liste d’événements extrêmes qui auront marqué cette année.

Si la Nouvelle-Zélande a récemment rejoint plus de 1 800 collectivités locales en adoptant une déclaration d’urgence climatique, les engagements pris par les gouvernements en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre et de protection de notre planète semblent néanmoins encore symboliques.

Cinq ans après la signature de l’Accord de Paris de 2015, ce ne sont pas uniquement les gouvernements qui doivent agir, mais aussi les organisations à leur propre niveau. Que peut faire votre entreprise pour réduire son impact environnemental et contribuer aux objectifs de neutralité climatique ?

Adopter une culture plus respectueuse de l’environnement

Le fait d’avoir toujours à l’esprit l’impact d’une organisation sur l’environnement et d’en tenir compte dans chaque aspect de sa stratégie et de ses processus est un premier pas dans la bonne direction. Lorsque vous avez conscience de votre impact réel sur l’environnement, qu’il soit positif ou non, vous disposez d’une base pour déterminer quelles ressources peuvent être utilisées de manière plus judicieuse et quelles sont les activités les plus problématiques au sein de votre organisation.

Un système de management environnemental (SME) fondé sur ISO 14001 jette les bases de processus rationnels et objectifs pour y parvenir. Savoir précisément comment identifier, gérer, suivre et contrôler des questions liées à l’environnement contribue souvent à une utilisation plus efficace des ressources, à une meilleure gestion des déchets, à une réduction de la pollution, mais aussi à une réduction des coûts.

En outre, un SME efficace s’appuie sur une approche globale. Ainsi, l’amélioration des résultats obtenus dans un département donné n’entraîne pas de détérioration des résultats d’autres départements.

Black cow in a green field with row of wind turbines in the distance.

Calculer son empreinte carbone

Pour améliorer les choses, il convient déjà de les mesurer. Et parce qu’il existe de multiples façons de procéder, une méthodologie reconnue à l’échelon international et permettant de comparer des données, et donc de leur donner du sens lorsque vos investisseurs et parties prenantes se penchent sur vos rapports annuels, peut s’avérer particulièrement utile.

ISO 14064 est l’un de ces outils. Alignée sur le Protocole des gaz à effet de serre (GES) et compatible avec la plupart des programmes relatifs aux GES, cette norme en trois parties définit des spécifications pour la quantification et la surveillance des émissions de gaz à effet de serre, et pour la validation des déclarations relatives aux GES.

Cette norme est complétée par ISO 14067 qui spécifie les principes, exigences et lignes directrices pour la quantification et la déclaration de l’empreinte carbone d’un produit.

Prendre des mesures concrètes

Même lorsqu’une organisation sait précisément quel est son impact environnemental, il est parfois difficile de déterminer quelles mesures concrètes elle doit prendre. Lorsqu’elles peuvent s’appuyer sur un cadre et un ensemble de principes, les entreprises sont plus à même d’identifier les mesures qui seront non seulement efficaces, mais qui auront également du sens dans le contexte dans lequel s’inscrivent l’ensemble de leurs activités.

Des normes telles qu’ISO 14080, Gestion des gaz à effet de serre et activités associées – Cadre et principes des méthodologies applicables aux mesures en faveur du climat, y contribuent en aidant les entreprises à établir des méthodologies adaptées à leurs besoins, à la fois cohérentes et comparables, afin de lutter contre les changements climatiques. Ces méthodologies leur permettent ensuite d’identifier, d’évaluer et de justifier des mesures et processus qui les aident à atteindre leurs objectifs.

Afin d’assurer son alignement sur les objectifs et les engagements internationaux, des organisations clés comme la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) et la Banque mondiale ont contribué à l’élaboration d’ISO 14080.

Gagner en efficacité sur le plan énergétique

Le type et la quantité d’énergie utilisés par une organisation peuvent avoir un impact énorme sur leurs émissions de CO2. Mais par où commencer ?

La mise en place de politiques appropriées est un bon point de départ pour une utilisation efficace de l’énergie. Il est cependant essentiel d’établir au préalable des objectifs clairs et mesurables et un processus permettant de générer des données fiables. Il convient également de les passer constamment en revue pour être en mesure de les améliorer.

Si cela peut sembler insurmontable, des processus et des lignes directrices clairs facilitent la mise en place de telles politiques. Ainsi, ISO 50001 explique de manière détaillée comment établir un système de management de l’énergie permettant de couvrir à la fois les politiques, les mesures ainsi que l’amélioration continue. Elle permet également de démontrer au personnel, aux clients, aux investisseurs et autres parties prenantes toute l’importance que vous accordez à l’efficacité énergétique, mais aussi que vous avez mis en place des politiques rigoureuses.

Lush green foliage growing out of the side of a building.

Investir dans un avenir plus propre et plus respectueux de l’environnement

Si la transition vers une économie sobre en carbone, qui participe à bâtir un avenir durable, est essentielle, son coût n’en est pas moins important et une telle transition exige d’importants investissements, à la fois du secteur public et du secteur privé. Certains de ces investissements reposeront sur l’émission de titres de créance sous la forme d’« obligations vertes » destinées aux investisseurs. Il est donc essentiel de s’assurer que les entités qui émettent ces obligations sont solvables et d’évaluer leur capacité à tenir leurs engagements sur le plan environnemental.

L’ISO prépare une série de normes convenues à l’échelon international pour soutenir ce marché qui établiront une définition claire de la nature de ces obligations, spécifieront les exigences applicables à la proposition de projets et d’actifs en vue de leur financement, les critères d’éligibilité, l’utilisation prévue et l’obligation de divulgation, et décriront les options en matière d’assurance.

Ces normes, à savoir la série ISO 14030, sont destinées à être appliquées par les organisations émettant des titres de créance, les prestataires de services d’investissement qui en assure la mise sur le marché, les investisseurs qui prennent des décisions en se fondant sur la solvabilité de l’émetteur, ainsi que sur les bénéfices sur le plan environnemental, et les décideurs politiques amenés à légiférer dans ce domaine.

Tout cela n’est qu’un aperçu de ce que l’ISO fait dans ce domaine. Nous proposons à ce jour 732 normes contribuant à l’Objectif de développement durable (ODD) n°13 des Nations Unies en faveur de l’action pour le climat.

Pour en savoir plus, consultez nos pages sur les normes et l’ODD 13 et sur la protection de notre planète.

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