Une nouvelle Norme internationale aidera à protéger les travailleurs de l'exposition aux rayonnements ionisants et contribuera à la sécurité générale de l'environnement de travail.
L'exposition professionnelle aux rayonnements ionisants peut se produire dans plusieurs secteurs industriels – industries d’extraction et de forage, institutions médicales, établissements d'enseignement et de recherche et opérations du cycle du combustible nucléaire. L'exposition accidentelle ou régulière à des rayonnements ionisants comporte des risques et un programme de surveillance contribue fortement à les réduire.
La nouvelle norme offre des lignes directrices pour établir si un programme de surveillance est nécessaire et explique comment le concevoir, le mettre en place et l’actualiser. La norme a pour but d'optimiser les activités de ce programme de surveillance conformément aux prescriptions légales et dans le cadre d’un programme général de radioprotection, qui commence par une évaluation pour identifier les situations de travail comportant un risque d'incorporation de radionucléides par les travailleurs.
Selon le Rapport 2000 du Comité scientifique des Nations Unies pour l’étude des effets des rayonnements ionisants (UNSCEAR), 11 millions de travailleurs font l'objet d'une surveillance de l’exposition aux rayonnements ionisants. Dans leur activité professionnelle, ces travailleurs risquent d'être soumis à des doses de rayonnement qui vont d'une petite fraction de l'exposition moyenne générale au rayonnement de fond à l’exposition au rayonnement naturel et jusqu'à plusieurs fois la valeur du rayonnement naturel.
Pour María Limson Zamora, animatrice du groupe de travail de l'ISO qui a élaboré la norme, «les recommandations d'organes internationaux spécialisés et l'expérience dont on dispose au niveau international dans l'application pratique de ces recommandations dans les programmes de radioprotection ont été prises en compte lors de l'élaboration de la norme.
«L'application de l'ISO 20553 permettra d’harmoniser les pratiques de surveillance et facilitera l'échange d'informations entre les organismes réglementaires, les organes de surveillance et les employeurs, par exemple centres nucléaires, hôpitaux, organisations de recherche, fabricants de produits radiopharmaceutiques, laboratoires publics ou privés.»
